Emilie flanait dehors. Il faisait chaud et le soleil s'était couché depuis longtemps. C'était le moment idéal de sortir, le plus dangereux, mais le meilleur pour elle. Personne, à quelques exceptions près, ne sortait à cette heure-ci, à cause de la surveillance mise en place .
Elle marcha tranquillement pendant plusieurs minutes. Elle pensait à la difficulté qu'elle avait eu à éviter de se faire repérer par la chatte de Rusard. Certes le concierge était bête comme ses pieds et facile à berner mais sa chatte , elle , c'était une autre affaire.
Elle se rendit compte qu'elle avait atteint le saule cogneur. Elle s'arrêta et l'observa. Elle s'entendait bien avec les plantes et le saule cogneur avait une réputation féroce. Peu être réussirait t'elle à devenir une de ses amies? Elle s'en approcha donc.
L'arbre commençait à s'agiter lorsqu'elle remarqua une ombre inhabituelle à son tronc. Elle s'arrêta à quelques mètres de celui-ci. Elle se figea. L'arbre cessa de bouger et Emilie plissa les yeux. Ceux-ci s'étaient habitués à l'obscurité depuis bien longtemps mais n'arrivaient pas à distinguer ce qu'était cette forme vague.
Soudain, un espèce de chat en sorti, peu être un rat, Emilie ne vit qu'une silhouette floue qui disparue dans une haie. Emilie comprit: la forme vague était un trou. Où donc pouvait t'il mener? Si ça se trouvait, nulle part!
La curiosité d'Emilie la poussa à y aller.
Sa motivation d'approcher l'arbre doubla. Elle ferait d'une pierre deux coups.
Malheureusement tout ne se passa pas comme prêvu: à son approche, l'arbre s'agita. Elle chanta d'un air détendu afin de le calmer. En vain. Une de ses branches se balança légèrement en arrière et s'élança soudain, laissant juste le temps à la sorcière de sauter sur le côté. Elle dût se relever immédiatement car une autre branche s'élançait maintenant. Elle n'eut pas le temps de l'esquiver. Sous le choc de l'impact, la baguette qu'elle venait de sortir valsa sur le côté. Elle se retrouva allongée en arrière, hors d'atteinte. Sa baguette, elle, avait roulée dans le trou qu'elle avait repéré.
Elle se mit à genoux et mordit sa lèvre inférieure. Des larmes apparurent et coulèrent le long de ses joues. Elle les essuya d'un geste rageur et donna des coups de poigs dans l'herbe sèche du parc. Quelle idiote! Comment avait elle put être si naîve et prétentieuse! Une amie du saule cogneur? ELLE? Elle se rendait compte de sa bêtise, mais , malheureusement, trop tard. Comment allait-elle récupérer sa baguette maintenant? Si elle ne le faisait pas, comment allait-elle expliquer son absence?
Elle était si concentrée à chercher une solution qu'elle n'entendit les pas de l'arrivant/e.
Sam 16 Fév - 12:52